Navigations…

à bord de Guilben surtout !

La tempête Xynthia est toujours très présente

Dans le village de Boyardville, de nombreuses reproductions de cartes postales anciennes mentionnent la formule suivante : « Site classé remarquable par l’état libre du Boyard et zone noire par la République Française« .

Intrigués, nous demandons l’explication à l’Office du tourisme. Il s’agit d’une campagne de promotion d’une association qui cherche de l’argent pour aider les sinistrés de la tempête Xynthia de 2010. Ici, aucune victime directe, ce qui explique le peu de médiatisation des dégâts. Mais l’eau est montée jusqu’à la poignée de la porte d’entrée de l’Office, avec la boulangerie en face inondée à un mètre d’eau. Les pontons du port se sont retrouvés à 10 cm de la rupture, c’est pourquoi tous les poteaux ont été allongés d’un mètre.

C’est lors de la tempête de 1999, beaucoup plus violente que Xynthia, que des bateaux s’étaient retrouvés sur le quai. De nombreuses maisons ont été très endommagées, rachetées par l’État, avec beaucoup de contestations.

À La Rochelle, nous avions fait connaissance d’un petit groupe de jeunes habitantes : le traumatisme de la tempête est toujours là. On nous a fait passer par le chemin du bord de mer, dont les quelques maisons présentes ne sont toujours pas reconstruites. Et chacune a, dans son entourage relativement proche, des victimes, enfants, personnes âgées et parents ; elles nous ont raconté avec beaucoup d’émotion cet épisode très douloureux.
À l’entrée du port de Boyardville, la jetée sud a été en partie détruite ; ce qui manque surtout aujourd’hui, c’est l’argent pour la reconstruction.

Au cours de notre promenade de l’après-midi, nous avons observé une particularité du chenal : chaque propriétaire de bateau possède son propre ponton d’accès ce qui donne une alignée assez impressionnante.

Nous avons vu le déchargement des poches de moules depuis les plates, actives à marée basse.


Nous devrions aller demain à La Rochelle ; nous y retrouverons une connexion wifi normale. En effet, ici, le wifi est en panne et il n’y a plus d’argent communal pour le réparer dans l’été. Nous avons donc utilisé le domino d’Orange pour avoir le wifi sur l’iPad et sur l’ordinateur et bien entendu, nous avons fréquenté les bistrots à wifi sur le port !

Ci-dessous, la trace de notre courte navigation d’hier.

Afficher St Denis – Boyardville sur une carte plus grande

La photo du jour est une curiosité : des volets en trompe l’œil d’un effet original (nous n’avons pas dit « beau » !)

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