Ouistreham : fin d’escale ?
La météo étant plutôt favorable, nous décidons de partir demain matin. La première écluse ferme ses portes à 8.15 donc il faut y être à l’intérieur ¼ h avant pour s’amarrer et régler les places de tout le monde. Le périple en Hollande de l’an dernier nous a habitués à ce genre de manœuvre !
L’ambition initiale était de partir pour Port-en-Bessin.
Pour préparer une navigation il faut résoudre de nombreux calculs (de niveau école primaire, mais tout de même !). Le résultat est que nous allons faire une étape demain et une deuxième samedi car les ports visés n’ouvrent que 4.00 par marée. Il faut donc partir dès l’ouverture et arriver avant la fermeture du port suivant… à moins que l’on ne vise l’ouverture de la marée suivante. Nous décidons de partir pour Courseules sur mer puis le lendemain pour St Vaast la Hougue.
S’intéresser aux heures de marée : le port de référence est pour nous Le Havre. Ensuite appliquer les corrections pour Ouistreham qui ne sont pas les mêmes en morte-eau – coefficient de marée <75 – et en vives-eaux – >75 -. Refaire la même chose pour le port visé. EX : PM du Havre à 11.42, correction -45 mn = PM à Ouistreham à 10.57 et à Courseules, PM du Havre à 11.42, correction identique donc PM à Courseules 10.57 donc ouvert jusqu’à 13.00 environ.
S’intéresser aux distances et à la vitesse probable : Ouistreham-Courseules = 12,5 milles. Nous estimons notre vitesse de demain à environ 4 nœuds (en tenant compte du vent très favorable et du courant défavorable) Donc trois bonnes heures, conclusion : nous devrions arriver avant la fermeture de la porte !
S’intéresser à l’itinéraire : on le trace sur la carte électronique, en prenant soin d’éviter les dangers. Ensuite, le but du jeu est de comparer sans arrêt les indications de la carte avec celle que nous observons. Et de corriger éventuellement notre trajectoire : pêcheurs, filets, casiers, autres bateaux,…
Pour samedi, nous devrions partir avant la PM du matin et arriver avant la PM du soir car la distance est importante (37 milles) et on ne peut rien faire entre deux marées, à part demi-tour, à temps !
Ceux qui pensent qu’il n’y a rien à faire à bord sont déçus ! Lorsque les enfants sont à bord, ils essayent de calculer et redoutent particulièrement les soustractions d’heures qui parfois se révèlent traitresses ! Et je n’ai pas parlé des hauteurs d’eau qui sont à calculer de la même façon lorsqu’on a prévu d’atterrir dans un endroit qui assèche. On en reparlera.
En fin de journée, nous faisons un essai de VHF avec la capitainerie : tout est OK ! Nous pensons être prêts… pour de nouvelles aventures !