Un saut de puce…
Prêts à partir, comme décrit plus bas : le moteur refuse de démarrer ! Grrrr !!!
D’après le bruit, on dirait que le gazole n’arrive pas aux injecteurs. Donc, on sort la boîte à outils, les clés et la manivelle. On supprime la compression, on ouvre délicatement les vis des injecteurs, on fait tourner la manivelle. De l’air sort un peu de chaque injecteur et ensuite le gazole coule sur un « sopalin » posé là par précaution. On ressert les vis, on lance le démarreur… et ça part ! Pas normal, mais pas très grave.
Arrivée sur le ponton des visiteurs occupé à 40% par le centre nautique des Glénans et à 20 % par des anglais et hollandais. Bonne place, Wifi très puissant si l’on est assez haut dans le bateau. L’accès est gratuit pour les marins avec un identifiant et un code personnels.
Comme nous attendons nos trois équipières, première volée de courses au supermarché du coin. Nous compléterons demain matin.
Complément au billet d’aujourd’hui
Avant de quitter le mouillage, il faut procéder à de nombreuses opérations ; certaines, intéressantes car il y a des choix possibles, d’autres nécessaires mais routinières pour la sécurité.
1 – Projet de navigation
Il s’agit de savoir où l’on veut aller pour avoir une chance d’y arriver. C’est comme tous les projets dans la vie ! 🙂
Pour cet exemple, nous choisissons la courte étape de Port La Forêt à Concarneau. Il faut donc activer notre logiciel de navigation et préparer la route théorique : elle tient compte de la géographie des lieux, du vent probable et des heures de marées.
La géographie des lieux
a) On trace une route qui évite les obstacles et respecte le balisage
C’est cette route qui nous servira de guide et on veille sans arrêt à ne pas trop s’en écarter, quitte à tirer des bords serrés dans les endroits dangereux ou à utiliser le moteur si le vent n’est pas favorable du tout. Cette route sera enregistrée par l’ordinateur à raison d’un point toutes les 25 scondes. On enregistre de Groix à Port La Forêt plus de 1100 points. Ici, on a tiré deux bords et la vitesse étant très faible (2 noeuds) on a abandonné et relancé le moteur… sans problème !
On peut agrandir la carte avec une grande précision selon les endroits.
b) Le vent probable
Nous avons pris soin d’enregistrer la météo, soit par VHF (rare) ou par Internet (tous les jours)
Voici ce qu’elle dit :
Origine METEO-FRANCE Brest
Bulletin côtier pour la bande des 20 milles entre Penmarc’h et l’Anse de l’Aiguillon le 10 juillet 2009 à 15 UTC
Vent moyen selon échelle Beaufort. Mer du vent : hauteur significative.
Attention : en situation normale, les rafales peuvent être supérieures de 40 % au vent moyen et les vagues maximales atteindre 2 fois la hauteur significative.
1-Avis de tempête : néant.
2-Situation générale le 10 juillet 2009 à 12 Heure U.T.C. et
évolution :
Hautes pressions, 1020 hPa, sur le golge de Gascogne et l’ouest de la France, s’affaiblissant lentement..
4-Prévisions pour la journée du 11 juillet 2009 :
Vent de sud-ouest dominant, 2 à 4 Beaufort, du nord au sud de la zone.
Mer belle ou peu agitée.
Houle d’ouest 0,5 à 1 m.
Temps nuageux.
Visibilité 5 à 10 milles.
Nous aurons donc le vent dans le nez au départ : on verra pour tirer des bords en fonction de l’état de la mer, du vent réel et de l’envie de l’équipage !
c) Les marées
Nous consultons l’annuaire des marées qui nous donne pour Concarneau :
Pleine mer à 7h43 et basse mer à 13h59 avec un marnage de juste 3.00 m.
Si nous allions dans un port à écluse ou un mouillage difficile d’accès, on ne peut entrer en général que 2.00 avant la PM et 2.00 après. Il faut donc en tenir compte pour l’heure de départ. Ce qui fait parfois dire à Annie : « C’est pas des horaires de vacances… » !
La mer va se retirer au départ, donc nous « porter » mais nous aurons le courant de marée dans le nez à l’arrivée.
2 – Les questions techniques
Il ne reste plus qu’à déterminer l’heure du départ : compromis entre meilleure probabilité de navigation et confort de l’équipage. Pour une courte sortie comme celle-ci, peu importe, mais nous partirons vers 10.00 pour arriver avant midi et éventuellement choisir une bonne place (c’est une place face au vent : facilité d’amarrage et confort à bord ensuite).
Enfin, d’ordinaire on vérifie le plein d’eau, la charge des différents appareils du bord : téléphones, APN, ordinateur, au cas où l’on soit obligé de faire une escale dans un mouillage forain. Seul le mac peut se recharger sur les batteries, nous avons abandonné les doubles chargeurs de téléphone.
On s’assure d’avoir payé la nuitée (rien de plus désagréable que d’arriver dans un port où est affiché une note disant que tel bateau est parti sans payer de tel port !!!), rempli les réserves et vidé les poubelles.
Juste avant le départ
Remplir le livre de bord : nom du skipper et des équipiers [en cas d’accident :-(], temps qu’il fait, heure de départ,…
Les cirés sont prêts : la pluie est possible aujourd’hui
Les gilets de sauvetage capelés, les chaussures antiglisse chaussées, les harnais à portée de main, …
Il faut maintenant enlever la housse de grand-voile,
débrancher le 220 v, ranger l’allonge, lancer le moteur, lancer l’ordinateur relié au GPS, mettre les instruments en route, enlever la garde (empêche le bateau de toucher le quai) et larguer les amarres. Dans le chenal de sortie, on range tout. En mer nous lancerons les voiles.
Quand l’équipage sera plus important, nous donnerons des détails avec photos ou vidéos sur ce qui se passe en mer.
12 07 2009 à 8 h 02 min
Quelle organisation ! Et quel mécano ! 😉
13 07 2009 à 19 h 54 min
On a l’impression de naviguer avec vous c’est sympa