Bréhat : la souris
Il semble que l’endroit où nous avons jeté l’ancre soit appelé « La souris » par les gens du coin. Cela vient du fait qu’il faut se faufiler entre les rochers à l’est ou les bateaux de la Chambre au sud pour y accéder. Belle étape sous génois seul avec un suroît de force 3.
Nous sommes dans des coefficients de marée très faibles : 34. Le port de Paimpol étant légèrement envasé, en morte-eau, dès la première écluse, un ou deux bateaux se plantent ; ils attendront le prochain sas ! Comme il fait très beau, l’écluse est archi-pleine, on se croirait en Hollande à certaines heures de retour vers le port de Bruinisse.
Après avoir jeté l’ancre, nous nous livrons aux calcul de marée et de hauteur d’eau pour savoir ce qui va se passer : les petits coefficients ont cela de bien, c’est que si l’eau monte peu, elle descend peu aussi (toujours par rapport à la hauteur d’eau en mi-marée). Nous devrions donc garder au minimum 50 cm d’eau sous la coque (il nous en faut 1 m pour flotter) ce qui nous permettra une escapade à terre demain matin. Aujourd’hui, le marnage est de 3,30 m alors que mercredi prochain il sera de 11 m à Paimpol.
Une fois installé, nous mettons l’annexe à l’eau et atterrissons dans un endroit assez facile : pas de vase et des fonds durs. Après avoir amarré l’annexe (mais la marée descend, donc pas de mauvaise surprise au retour, nous allons boire un verre sur la place du village. Annie déguste sa “Grimbergen” habituelle et le skipper son panaché. Il y a beaucoup de monde, le beau temps et la fin des vacances sans doute, expliquent cela. Nous voyons avec amusement des familles avec une poussette remplie de divers ustensiles : vêtements, chaussures ou bottes, provisions,… Les enfants suivent à côté ! Il y a une bonne trentaine d’années, c’est ce que nous faisions…
Inlassablement, la vedette du tour de Bréhat fait le plein. Sa trajectoire à cette heure de la marée l’amène juste devant notre bateau.