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à bord de Guilben surtout !

mardi
21 juin 2022

19:20

Et de trente ! Hommage aux marins.

Ce matin, Guilben a retrouvé la mer. Et peut-être cette trentième mise à l’eau était-elle la dernière pour Annie et Maurice.

Vous conviendrez que le moment est fort et symbolique et mérite un petit clin d’œil.
Bien sûr, la matelote intermittente que je suis, avec à peine quelques années de voile au compteur familial, n’est ni qualifiée ni légitime pour trouver les mots à la hauteur de l’événement. Encore moins pour résumer les milliers de moments et de souvenirs ou mettre en exergue les plus forts qu’ils ont vécu à bord, tous les deux ou avec famille et amis. D’ailleurs, l’heure n’est pas encore aux bilans ni aux au revoir. La saison s’ouvre et elle promet encore de belles émotions !

Mais je voulais quand même profiter que beau P’pa m’a délégué la rédaction du blog (à dire vrai, j’ai un peu forcé la main !) pour un petit signe, une sorte d’hommage à ces longues années de complicité de ces deux-là avec les océans, les ports, les marées, les météo marine, les coques et les moules, les gribs, manillons et autres joints toriques…

Voilà. A suivre des mots bien plus pénétrants que les miens pour enrichir ce petit billet.

Et quelques photos de la journée et de leurs principaux acteurs. Beau p’pa ne va peut-être pas être content que je ne vous raconte pas la mise à l’eau et le mâtage dans le détail mais je vous renvoie aux blogs des années précédentes  😉

L’homme et la mer

Charles Baudelaire

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Avec aussi un grand merci pour m’avoir fait découvrir et aimer ce monde marin qui m’était totalement inconnu.  Marion.