Navigations…

À part un grand tour de marché ce matin, nous n’avons pas fait grand chose cet après-midi puisque une petite pluie est arrivée.

Ce matin, au vu des prévisions météo pour la nuit et la journée de demain, nous avons changé de place dans le port : nous avons hérité d’un endroit mieux abrité et surtout nous sommes face au vent ce qui est préférable car le vent nous éloigne du quai. Bien entendu, amarres doublées et fixation de tout ce qui peut risquer de s’envoler. Un anglais a fait comme nous et nous attendons le coup de vent en étant à peu près tranquilles. Météo France est plus mesuré et généralement plus juste, mais ça devrait souffler tout de même ! Pour ceux à qui l’échelle Beaufort (de 1 à 12) et les forces de vent ne disent rien, voir ICI.

Image prise à travers la vitre de la capitainerie

Comme nous ne sommes qu’une demi-douzaine de bateaux habités nous avons sympathisé avec des voisins de Dinan qui habitent au port du Lyvet. Il y a apéro ce soir chez eux.

Pour clore un peu cette croisière aux Pays-Bas, nous avons récapitulé ce qui nous a marqué pendant le séjour.

Des trucs drôles

Le responsable d’un port nous accueille dans un français impeccable. Nous lui demandons s’il a fait des séjours en France : « Pas du tout, mais ici nous avons de très bons professeurs ! »…

Nous rencontrons une professeure de français qui nous semble avoir un peu de peine à s’exprimer : bizarre ! Elle nous dit que le film français qui fait un tabac est… Bienvenue chez les ch’tis !

Par contre, la rencontre avec une parisienne installée depuis cinquante ans avec son mari hollandais a été un plaisir : gentillesse et érudition au programme.

Entre plaisanciers francophones : « Où est le boulanger ? À 1 km ! Est-ce que c’est loin ? »

En pleine coupe du monde de foot, le responsable du port a la télé dans le dos et pour le faire tourner vers nous, difficile. Pourtant, il y consent. À ce moment : but ! Il revoit les ralentis, mais nous attendons pour régler la nuit. Comme c’est la mi-temps, il ouvre vite le pont… bien que ça ne soit pas l’heure !

Des trucs dont on n’a pas l’habitude

Nous avons noté partout un souci très poussé de la prise en compte des enfants (avec des installations, des matériels dans les ports et des animations), des personnes handicapées (cheminements spécifiques, adaptation de véhicules, priorités,…).

Nous visitons le village de Brunuisse : à trois heures de l’après-midi, un magasin ouvert et pas âme qui vive dans les rues. On a pourtant l’impression que le village est habité normalement. Où sont les gens ???

Nous avons croisé en public, deux mariages de personnes du même sexe : difficilement imaginable en France… d’autant que c’est illégal !

L’accueil est souvent très chaleureux et pas que commercial. On sent que les gens ont envie de nous rendre le séjour agréable. On nous a prêté des vélos, invité à la finale de la coupe du monde de foot et offert à boire, transporté en voiture, parlé (difficilement parfois) français avec plaisir, alerté sur un coup de vent à venir, ouvert un bureau pour faire une photo panoramique, ouvert des connexions internet gratuites, … que de bons souvenirs et surtout aucun souvenir d’agacement à notre endroit.

Nous le savions, mais le prix des ports (tous privés) est environ moitié moins élevé qu’en France (tous publics). Il y a un mystère qu’on ne saisit pas bien. Nous avons payé en moyenne 12,80 €/nuit alors qu’en France, nous avions payé l’an dernier en Atlantique, 21 €/nuit avec plusieurs mouillages forains.

Le temps n’est pas une variable qu’on peut maîtriser facilement. Les écluses et les ponts ont des rythmes souvent imprévisibles, mais plutôt lents ! Les automobilistes sont aussi habitués à s’arrêter (parfois de longues minutes) devant un pont ouvert.

Les vélos sont bien sûr partout : chaque place ou rue possède son garage et les magasins sont nombreux et très bien achalandés en pièces détachées. Autour des gares, des parkings à vélos (sans doute plusieurs milliers) sur plusieurs étages nous ont impressionnés. Conséquence : des centres-villes peu embouteillés mais une attention redoublée de notre part pour traverser. Personne ne porte de casque et les enfants sont toujours bien installés, à l’avant, sur le cadre, à l’arrière ou dans des « remorques » aménagées.

Dans les commerces, les prix peuvent prendre toutes les valeurs. Les xx,99 sont comme partout légion. Mais au moment de passer en caisse, ils ne rendent la monnaie que sur les 5 ou 10 centimes de l’arrondi. Une fois on « gagne », une fois on « perd » ou autre selon la chance !

Le rythme des repas est celui des anglo-saxons : solide petit-déjeuner le matin, petit sandwich ou kroketten à midi et solide repas le soir vers 18 h. Beaucoup de charcuteries, presque toujours fumée, beaucoup de sauces diverses, du très bon pain de mie pour les sandwiches, et de la viande de porc très maigre. On trouve aussi du poulet et du lapin. Les légumes sont souvent vendus à la pièce, chers, et les fruits se résument à des pommes, des bananes, des kiwis, un peu de raisin le tout en provenance de Nouvelle-Zélande ou d’Afrique du sud. Quelques fruits rares sont chers : cerises, fraises, pêches,… plutôt préparés en salade. Pour le reste, toutes les grandes marques internationales (hygiène, parfums, droguerie, confitures, céréales, …) sont présentes dans tous les rayons.